Brins d'histoire


Termes à travers le temps

Frederic Lix (1830-1897)
Cueilleuses de violettes
Vers 1160, le terme «herbe» est attesté dans le sens de «plante qui a des vertus médicinales».
Le terme «Pharmacopée» fut inventé à la Renaissance pour désigner l'art de préparer des médicaments.

En 1611, on utilisait les termes «herbette», pour herbe médicinale; «herbier» pour dire herboriste (ce terme sera utilisé du XIIIe au XVIIe siècle) et «herbière» (1245) pour désigner la femme qui recueillait les herbes médicinales.



Quelques traces historiques 

En Égypye, sous l'Ancien Empire, de 2778 à 2423 av. J.-C., il n'y avait pas, semble-t-il, de pharmaciens, alors que les médecins préparaient eux-mêmes les remèdes. Le gardien des drogues, nommé «gardien de la myrrhe» était souvent cité dans les papyrus. Plusieurs plantes aromatiques étaient utilisées pour chasser les insectes, en raison des pratiques courantes de momification et d'embaumement.
Les herbes les plus souvent utilisées étaient:

- L'orge (Hordeum vulgare L.)
- Le papyrus (Cyperus papyrus L.)
- L'ail
- L'oignon
- Baies de mandragore
- Lotus (Nymphaea lotus L.)

Le livre médical de référence est, encore aujourd'hui en Inde, l'Atharva-Veda. Il continendrait les secrets de la science de la longue vie, l'ayurveda. En Chine, on considère l'empereur Shen Nong comme étant le père de la médecine. On lui associe l'ouvrage intitulé Pen-ts'ao (de Pen, origine, ts'ao, herbes) comme étant le premier traité de médecine du monde. Ce sont, dit-on, les chinois qui ont domestiqué le plus grand nombre de plantes médicinales.



Tibet
Le plus ancien traité de médecine tibétaine est le Yogasataka, écrit en sanskrit au 1er siècle avant J.-C. par Nagarjuna. Un autre traité de médecine est encore aujourd'hui utilisé par les guérisseurs locaux, le rGyud-bZhi, a été écrit au VIIIe siècle. Il se compose de quatre traités tantras et le troisième de ces traités, le «Traité des instructions», contient des prescriptions à base d'herbes médicinales. La médecine tibétaine utilisait des drogues végétales administrées en simple infusion ou en décoction dans de l'eau, de l'huile ou de l'urine de boeuf ou de chèvre. Elle comportait aussi des pâtes, des poudres, fumigations, massages, décoctions, potions, bouillons.



Chine
En Chine, on considère l'empereur Shen Nong comme étant le père de la médecine. On attribue à Shen Nong le Pen-ts'ao (dont Pen signifie «origine» et ts'ao, «herbes»). Parmi les herbes, on retrouve la rhubarbe, la jusquiame, le ginseng, l'angélique, le chrysanthème, les armoises, le pavot, les plantains, pour ne citer que ceux-ci.












Japon
Les premières herbes médicinales sont étudiées à partir du VIIIe siècle par un bonze chinois émigré, médecin de l'empereur. L'impératrice Komyo fait établir une liste de médicaments, entreposés à Nara, sous forme de document enroulé sur une pièce de bois. Dans ce document, soixante médicaments sont indiqués, dont la moitié sont d'origine végétale. Cette médecine utilise des tiges, des racines, des graines, des boutons, des feuilles, des glands appartenant à la famille des Liliacées, Cypéracées.

Grèce
On dit qu'Apollon transmit à son fils Esculape l'art de soigner. Homère raconte que le centaure Chiron apprit à Esculape l'art d'employer les herbes médicinales. Les temples d'Esculape, en particulier celui d'Épidaure, ressemblaient à nos hôpitaux. Des prêtres les dirigeaient. Dioscoride, dans son traité Sur la matière médicale, a classé les herbes selon leurs propriétés alimentaires et médicinales, non selon leur morphologie. Théophraste connaissait 500 herbes; Dioscoride, plus de 600 parmi lesquelles 54 se trouvent dans la liste des herbes médicinales essentielles publiée en 1978 par l'Organisation mondiale de la santé. Les herbes médicinales furent en Grèce la base de la phramacologie.  

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